LE PLESSIS - ROBINSON
O.P.H.L.M. 92N
Concours : 3 équipes retenues sur références et après interview 1991
Programme : 1400 logements + commerces+1000 parkings +espaces publics
Maître d’ouvrage : OPHLM des Hauts de Seine
Surface utile : 130.000 m2
Coût : 6.4 M€ HT
Consultation restreinte 1991
Trois équipes ont concouru début 1991 pour conserver et reconstruire la cité-jardin réalisée entre 1924 et 1935 sur les plans de Payret-Dortail. 700 logements devaient être conservés et 1400 démolis et reconstruits en tenant compte du caractère de la cité-jardin.
Deux axes ont structuré notre proposition, d'une part la notion de paysage, d'autre part la question de l'échelle. Il ne peut y avoir, à notre sens, qu'une réponse globale, celle d'un paysage organique qui prend en compte autant ce qui relève de la "nature" que ce qui appartient au monde minéral. Ce paysage sera régi par un système d'échelle qui lui sera propre. Un long bâtiment au sud, au point de rupture du plateau, permet de placer un grand nombre de logements en situation de belvédère vers le grand paysage de la vallée. Ces logements traversants, s'ouvrent par le biais de loggias et de terrasses sur le vaste espace intérieur. Autour de ce jardin, un ensemble de maisons donne sur un espace collectif à la manière d’un béguinage. On accède à sa maison ou à son logement par le jardin, les anciennes rues sont devenues des allées ou des chemins.
En contrepoint et en accompagnement de cette grande échelle, une petite échelle domestique : maisons et jardins individuels.
Trois mètres au-dessus, la rue haute, promenade largement plantée desservent les appartements et constituent une terrasse vers le jardin. L'immeuble lui-même prolonge le mouvement par des reculs successifs et de nombreuses terrasses. De chez soi, le jardin devient spectacle, chaque terrasse est une loge, la rue haute est le foyer et le promenoir de cette scène. Une cité-jardin de l'an 2000.
Si la cité-jardin est toujours une manière de mettre en relation construction et nature, elle n'a plus comme objectif, comme au début du siècle, la recherche d'enracinement d'une population issue de la campagne, mais ,la jouissance de la nature par les citadins ; d'où, dans notre projet, la recherche d'un espace aimable, ouvert à tous, et non une fragmentation en lopins de terre appropriables ; d'où cette promenade surélevée qui donne la nature comme spectacle. Et si nous construisons des maisons et des jardins individuels, ils feront partie du paysage, c’est à dire de ce spectacle symbole en cela du changement de notre société.
